Bonjour,
Voila maintenant une semaine que je possède le reader PRS-505 et je pense qu'il était utile, pour les personnes hésitantes, de faire une petit contre-rendu.
1 - La machine :
En elle-même, elle rempli parfaitement sa fonction.
L'écran de 6 pouces est agréable à lire, la navigation facilité par les touches de raccourcis, l'allumage assez rapide et la possibilité de regrouper des livres en collection est un plus non négligeable.
La machine est légère dés qu'on ne la met pas dans la housse fournie. C'est fou, comment cette housse donne l'impression d'alourdir l'appareil.
Pour ceux qui veulent aussi lire des BD en noir et blanc ou manga, l'écran, avec ses huit niveaux de gris, s'en sort parfaitement bien. Pour les BD couleurs, par contre, attention à avoir de bon contraste lors de la numérisation.
Certaines personnes pourraient tout de même être rebutées par la présence des nombreux boutons en façade. Mais en l'absence d’écran tactile, je pense que c'était la meilleure option pour éviter de toujours jouer avec les flèches lors de la navigation.
2 - L'offre :
Là, déjà, ça se gâte. En effet, la où l'offre du domaine publique est abondant et très souvent de qualité (Feedbook), l'offre payante est vraiment à revoir. C'est bien simple, pour ceux qui veulent se contenter de livres en français, le choix n'est pas très grand et les prix sont calqués sur les livres en édition grand format, c'est à dire cher, très cher même.
Alors que je pensais que les readers pouvaient avantageusement remplacer les éditions de poches souvent de très mauvaises qualités, les éditeurs, eux, voient les choses autrement. Ils veulent nous vendre des éditions luxueuses. Enfin aux prix des luxueuses, puisque très souvent, la qualité ne suit pas (mauvais scan, epub raté et mal formatée, etc.).
Ce qui reste pour moi incompréhensible, puisque plus de livre à créer, imprimer, acheminé et intermédiaire à payer. Ce sont juste des fichiers de quelques kilo-octets à déposer sur des serveurs. Bref, je crois sincèrement que les éditeurs veulent se faire un maximum d’argent sur les précurseurs des livres virtuels.
3 - Le logiciel :
Etant Mac user sous Snow Leopard, j'ai été ravi de voir que Sony proposait depuis août 2009 son logiciel "Ebook Library 3.0" pour Mac. C’est d’aileurs ce point qui a fait pencher la balance pour ce reader.
Malheureusement entre ce qui est écrit sur la fiche technique et la réalité, la différence peut être douloureuse pour le futur utilisateur.
Bien que l'apparence du logiciel fasse penser à un iTunes du livre, il n'en est rien.
Lorsqu'on ajoute un livre virtuel, on s'attend à ce que celui-ci, une fois ajouté, soit déplacé dans le répertoire de l'application pour y être gardé au chaud.
Et bien non, ce n'est pas comme iTunes. Si vous supprimez le livre virtuel sur votre disque dur en pensant que de toute façon, il est déjà dans le logiciel de Sony, vous le perdez.
De même, si vous supprimez le livre de votre bibliothèque virtuel en pensant qu'il est toujours sur votre disque dur, il vous supprime votre source. Et dans ces deux cas, la conséquence est assez énervante : la synchronisation de vos livres avec le PRS-505 tournera en boucle, utilisant très vite 100% du temps processeur et vous donnant l'impression que votre ordinateur va décoller pour faire la liaison Paris – New York. Même pas un petit message d'erreur pour vous prévenir que la source n’est plus disponible. Non, on bloque la machine :/.
De plus, sous Mac, si vous pensiez pouvoir acheter des livres virtuels avec l'arrivé du client Sony pour Mac : oubliez.
Un gros méchant bug entre Ebook Library 3.0 et Adobe Digital Reader empêche ce dernier de reconnaitre le reader :
http://www.actualitte.com/actualite/...obleme-Mac.htm
Et enfin, ne pensez pas passer par la virtualisation, car le reader ne se synchronisera pas dans ces conditions car non reconnu

.
Bref, côté logiciel sur Mac, c'est la cata, et il faudra plus simplement en passer manuellement et se contenter de l’offre publique.
Sous Windows, même si cela fonctionne un peu mieux, le logiciel de Sony ne pourra convertir les fichiers doc que si Microsoft Office est présent sur le poste. Détails qui a son importance, car même Open Office ne fait pas l'affaire.
- Divers :
Dernier point, la gestion des DRM tout bonnement rédhibitoire. Pour pouvoir synchroniser ses livres virtuels achetés légalement, il faudra installer deux logiciels : Ebook Library pour centraliser et synchroniser tous ses livres virtuels et Adobe Digital Edition pour autoriser la lecture sur la reader.
De plus, la conception de fichier en epub est loin d'être à la portée de tous. Surtout si on ne maitrise pas sur le bout des doigts l'outil informatique et plus particulièrement les technologies du web (html, xml, etc.).
Le plus simple dans la plupart des cas pour se faire des livres personnels sera d'en passer par un fichier pdf pré-formaté (exemple modèle doc aux bonnes dimensions puis enregistrement en pdf).
Conclusion :
Bien que la machine remplisse parfaitement son rôle, mon ressentit est en demi teinte. Le matériel n'a rien à se reprocher mais c'est surtout sur la partie logicielle et le contenu proposé que le bas blesse.
De gros efforts sont à fournir à ce niveau là pour vraiment populariser ces appareils. On est encore loin, très loin même, d'un iPod du livre.