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Old 03-30-2011, 05:38 AM   #86
roger64
Wizard
roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.roger64 ought to be getting tired of karma fortunes by now.
 
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Bonjour

EDITION

Le petit dernier: Au Tonkin de Paul BONNETAIN
https://www.mobileread.com/forums/sho...03#post1469103

Si vous voulez avoir une idée de la page de couverture (moderne):
http://www.editions-harmattan.fr/ind...livre&no=31253

Je n'ai pas l'habitude de commenter les ouvrages. Je ferai exception à la règle. J'ai réservé ce commentaire pour la partie française de ce fil, sachant qu'ainsi il ne passera pas à la postérité.

J'ai déjà édité sur MR L'opium et Amours nomades écrits par le même auteur et les ai lus avec plaisir. Il y avait bien, ici ou là, quelques propos un peu rudes, mais après tout, ils étaient dans la bouche de personnages de fiction.

Ce texte m'a surpris. Il est antérieur aux deux ouvrages cités et l'auteur s'y exprime en nom propre. Envoyé littéraire du Figaro, il va passer son premier séjour - de trois mois - au Tonkin. Son reportage, initialement publié sous forme de lettres, sera ensuite regroupé dans ce recueil.

Ce qui m'a fait réagir ici, ce n'est pas tant la description - très superficielle - du Tonkin que l'on y trouve mais ce qu'il révèle de son auteur et notamment son mépris avoué, absolu, viscéral, sans appel pour la population indigène, faite pour servir à jamais de bêtes de somme (XI - A travers Hanoï) dans notre colonie idéale. Mépris qu'il ne manque pas, bien sûr, de faire partager à ses lecteurs, probablement convaincus d'ailleurs.

A côté de cela, la contemplation de paysages aquatiques, de préférence brumeux, rivières, lacs, mers, qu'importe, lui arrache immanquablement des pages complaisantes. On sent qu'il est enfin là dans son élément.

Mais sa sensibilité d'artiste a ses limites: pour pouvoir écrire quelques pages troublées, il nous fait savoir qu'il a demandé - et obtenu - d'avancer de quelques jours la date de la décapitation au sabre de trois pirates que son départ programmé lui aurait fait rater.

C'était une autre époque… Si, si, il faut le croire.

Last edited by roger64; 03-30-2011 at 06:05 AM.
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