Le contexte

A l'université d'été de

La France insoumise (LFI),

à Toulouse, le 23 août,

le philosophe Henri Pena-Ruiz, lors d'une conférence intitulée " Les trois boussoles de la laïcité ", sujet dont il est un spécialiste reconnu,

a tenu des propos qui ont relancé le débat sur la

notion d'islamophobie et l'ont placé au centre d'une polémique.

" On a le droit d'être athéophobe comme on a le droit d'être islamophobe. En revanche, on n'a pas le droit de rejeter des hommes ou des femmes parce qu'ils sont musulmans ", a-t-il

déclaré, avant de répéter :

" On a le droit d'être athéophobe, comme on a le droit d'être islamophobe, comme on a le droit d'être cathophobe. " Répercutée sur les réseaux sociaux, la formule " On a le droit d'être

islamophobe ", isolée du

contexte, a déclenché des tensions au sein même de LFI et de ses soutiens.

Membre du collectif La -vérité pour Adama, Youcef Brakni a annoncé qu'il prenait ses distances avec LFI. Madjid Messaoudene, élu PCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a jugé " choquants " les propos du philosophe, " car l'islamophobie, c'est l'hostilité aux musulmans et à l'islam ".

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