|
Enregistré à Berlin, le cinquième album (en comptant Lik'Oum et Sweety, parus au Maroc en 2009 et 2012) de cette ancienne élève de l'école d'architecture de Rabat est le plus palpitant, le plus inspiré et le plus enivrant qu'Oum El Ghaït -Benessahraoui, chanteuse, auteure et compositrice, ait conçu. Nomade et intemporel, d'une -sophistication racée, il vibre d'échos avant-gardistes, de soul et de jazz épris d'Orient, avec un soupçon de sonorités électroniques. Accompagné par un quintette impeccable (Yacir Rami – oud ; Camille Passeri – trompette et bugle ; Carlos Mejias– -claviers, programmation, saxophone ; Damian Nueva – basse et contrebasse ; Amar Chaoui – percussions), pour mettre en -musique sa poésie et ses images, ses odes à la nature, ses messages humanistes, écrits et chantés en darija, l'arabe dialectal marocain (hormis un titre, Kemmy, en tamazight), la chanteuse a trouvé une complice idoine en la personne de la compositrice palestinienne Kamilya Jubran. Réalisatrice artistique de cet -album, celle-ci y signe deux compositions sur lesquelles Oum a posé ses mots. Patrick Labesse
Droits de reproduction et de diffusion réservés Le Monde 2019. Usage strictement personnel. L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.
|