Les valeurs de la semaine

SANOFI-AVENTIS EMBELLIE

La Bourse de Paris a accueilli très favorablement l'annonce de la suppression de 927 postes de visiteurs médicaux chez Sanofi-Aventis : entre le lundi 29 septembre et le vendredi 3 octobre, le titre du laboratoire pharmaceutique a gagné 6,12 %, à 49,57 euros.

Cette réduction d'effectifs, qui intervient après le remplacement de Gérard Le Fur par Chris Viebacher au poste de directeur général, est perçue par les analystes financiers comme " un signal fort d'une volonté de modifier la stratégie à long terme ".

NEXITY DESCENTE AUX ENFERS

La chute continue pour le promoteur immobilier : Nexity a perdu 16,37 % en cinq séances, à 10,88 euros. Le titre est d'abord pénalisé par le ralentissement du marché résidentiel, qui se ressent sur la promotion et les agences (Nexity est l'actionnaire majoritaire des réseaux Century 21 et Guy Hocquet). Il accuse ensuite la chute de l'activité de crédit à travers sa filiale de courtage, Meilleurtaux. Enfin, Nexity subit l'aversion pour les valeurs bancaires, les Caisses d'épargne étant son actionnaire de référence.

ARCELORMITTAL INQUIÉTUDES

Le titre du leader mondial de la sidérurgie a été sévèrement sanctionné entre le lundi 28 septembre et le vendredi 3 octobre : l'action ArcelorMittal a plongé de 14,32 %, à 33,23 euros. Mercredi, Goldman Sachs a retiré ArcelorMittal de sa liste de valeurs recommandées fortement à l'achat, en réduisant son objectif de cours de 99 à 59 euros. Les analystes de la banque américaine évoquent la baisse attendue des tarifs de l'acier et la probable réduction de la production annoncée par le groupe. Depuis le début de l'année, le titre a perdu 37,52 %.

ALSTOM INCOMPRÉHENSION

La semaine n'a pas été brillante pour le spécialiste des turbines et des trains Alstom, dont l'action a perdu 15,54 % pour terminer à 49,49 euros. Rien ne justifie pourtant cette chute, estiment les analystes. Un effet General Electric, très touché par la crise ? Contrairement au conglomérat américain aussi présent dans l'énergie et le ferroviaire, la société de Patrick Kron n'a pas d'activités financières. Alstom continue d'engranger les commandes. Veolia vient de lui commander 36 rames pour les trains régionaux de sa filiale allemande.

BÉNÉTEAU NAUFRAGE

Le titre Bénéteau a plongé de 18,22 % entre le lundi 29 et le vendredi 3 octobre, à 8,75 euros. Le constructeur de bateaux de plaisance et de mobile homes a publié, mardi soir, un chiffre d'affaires en hausse de 8 % pour 2007-2008, à 1,094 milliard d'euros, mais a prévenu que le prochain exercice pourrait être pénalisé par la crise financière : Bénéteau a souligné que l'ouverture de la saison 2009 était déjà marquée par " l'attentisme de certains clients ". CA Cheuvreux a revu son objectif de cours à la baisse, de 17 à 14 euros.

VALEO SORTIE DE ROUTE

L'équipementier Valeo est frappé de plein fouet par les inquiétudes pesant sur le secteur de l'automobile : entre le lundi 29 septembre et le vendredi 3 octobre, le titre a perdu 21,55 %, à 18,17 euros. Le groupe a indiqué, jeudi, qu'il avait constaté une " dégradation brutale " de la production automobile : en conséquence, il anticipe une marge opérationnelle 2008 " du même ordre que celle de 2007 ", alors qu'il visait auparavant une " progression ". Dans ce secteur, Renault, Peugeot et Faurecia ont perdu respectivement 13,62 %, 10,72 % et 12,49 %.

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