9.30 FRANCE MUSIQUE
L'opéra slave

Quinze minutes, c'est le temps imparti aux " Histoires de... " matinales d'Anne-Charlotte Rémond. Condensé d'histoires — grande et petite — et d'extraits musicaux suggestifs, cela pourrait bien ressembler à une bande-annonce dont le but n'est pas de satisfaire, mais d'aiguiser la curiosité.

Ce n'est pas faire offense aux auditeurs qui ont programmé leur radio-réveil sur 9 h 30, que de les croire indifférents à la question de l'identité d'un opéra slave. Rendez-vous dans cinq semaines quand ils auront voyagé au fil des siècles de Moscou à Varsovie, de Prague à Saint-Pétersbourg : ils sauront qu'après Volkov, auteur de Tanioucha ou l'Heureuse Rencontre (1756), Fomine fut le premier à imaginer un opéra russe pour ses concitoyens qui se régalaient des opéras italiens ou français que Cimarosa, Paisiello et Boieldieu venaient écrire chez eux. Avec Pane Tverdovsky (1828), Alexis Verstovski offrira un équivalent slave au Freischütz.

Ces prémices posées (mardi et mercredi), on entrera jeudi dans le vif du sujet avec l'apparition de Glinka : La Vie pour le tsar (1836) allait être l'ouvrage fondateur, en dépit du style italianisant d'une musique composée avant les paroles et, plus encore (vendredi), Rousslan et Ludmilla (1842) d'après Pouchkine.

On attendra lundi pour aborder, avec Alexandre Dargomyjski, le premier Russe à montrer un vrai souci de la langue dans les livrets adaptés de Pouchkine pour La Roussalka et Le Convive de pierre, cependant que Moniuszko en Pologne (avec Halka et Le Manoir hanté) et Smetana à Prague (avec Les Brandebourgeois en Bohême puis La Fiancée vendue) ouvraient des voies fructueuses.

Gé. C.

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