L'Europe édulcore sa liste noire des paradis fiscaux

Un mois et demi après sa publication, la liste européenne des paradis fiscaux devrait bientôt être réduite. Mardi 23 janvier, les 28 ministres des finances de l'Union européenne (UE), réunis à Bruxelles, devraient décider de la diviser quasiment par deux, en biffant huit pays, sur un total de dix-sept. Sans discussion : il s'agirait d'une simple formalité, précisait un diplomate, jeudi 18 janvier, depuis Bruxelles. Le Panama, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, Grenade et la Barbade sont ainsi sur le point de sortir de cette liste stigmatisante.

De quoi relancer les critiques qui avaient accompagné la présentation de cette liste. Les ONG et les députés Verts européens, par exemple, contestaient la méthode de travail des experts qui avaient dressé cette liste. Ils soulignaient aussi l'absence de membres de l'UE, alors qu'il est de notoriété publique que certains pratiquent des politiques fiscales particulièrement accommodantes (Luxembourg, Irlande, Malte…). Pierre Moscovici, le commissaire aux affaires économiques et financières, à la fiscalité et aux douanes, qui était à l'origine de la liste noire en 2015, a estimé que ce processus de réduction du nombre de pays inscrits était un peu rapide…

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